Théorie de spécialisation danse

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LA DANSE DANS LES CULTURES ANCIENNES

 

INTRODUCTION

 

La danse est un phénomène universel puisqu’elle se pratique dans tous les pays et depuis des temps anciens. Elle prend plusieurs formes plus ou moins d’importance selon les civilisations mais toujours présente.

L’histoire de la danse c’est toute l’humanité. On peut remonter jusqu’au Paléolithique pour retrouver les premières danses.

 

 

I/ Danse et préhistoire

 

 

1)     Rappel historique   et  2)  Quelques définitions

 

 

 

 

Paléolithique inf.

Paléolithique moy.

Paléolithique

sup.

Mésolithique

Néolithique

Age des matériaux

 

 

           200m.a                  35m.a

  10m.a

          6m.a

    1.8m.a

 

5 M.A av J.C

                 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Humide et froid, tempéré, très froid.

froid®T. froid, tempéré, très froid.

Post-würm

tempéré

humide

Température

Variations

Climat actuel

 

 

 

 GLACIATION

 

       DE     

 

 WURM

 

 

 

 

Le Paléolithique, c’est l’époque de la préhistoire caractérisée par la pierre taillée. C’est une période longue, on a quelques traces par les sculptures pariétales.

 

  Le Néolithique, c’est la période de l’ère quaternaire.

L’homme polit la pierre, se livre à la culture, à la domestication, et construit des cités lacustes.

 

 

 

3)  La première danse : un acte sacré

 

a/ Introduction

 

On s’aperçoit qu’aux origines la Danse est montré par les plus anciens documents trouvés comme un acte sacré de façon unanime, qu ‘il s’agit soit de pratiques mettant l’homme en contact avec la divinité soit de gestes insolites qui sont destinés à attirer l’attention des dieux.

C’est cette histoire de rituels, des sensibilités, des idées qui l’a sous-entende que Paul Bourcier montre et nous décrit la danse comme une histoire : « L’Orchestique » = histoire des conventions que l’homme imagine pour se réaliser au-delà de lui-même et au-delà des limites permises. Cela permet d’observer le fil conducteur d’une gestuelle dans les rites sacrés qui enjambent les époques dans une continuité et cette gestuelle se rapporte de façon constante à l’expression des mythes.

 

mythe = processus qui incarne les terreurs de l’homme, ces refus, ces désirs, dans un héros imaginé et qui éventuellement assumera de transgresser les règles communautaires.

En célébrant ce héros dans les cérémonie, l’homme se défoule et se délivre.

C’est une façon de purger un trop plein de pulsions plus ou moins constantes des hommes, c’est cette libération que les grecs nomment la Katharsis.

fête = excès permis, violation solennelle des interdits. La danse est toute désignée pour assumer ce rôle social, elle exprime l’homme non dans la limitation et la précision du dit mais dans l’indéterminé, dans l’illimité du non-dit.

Elle lui permet de signifier sans risques voir sans responsabilités sa réalité profonde, celle qui est confusément ressentie comme immature ou dangereuse pour l’ordre et le confort communautaire.

La danse met en scène quelque chose qui n’existe pas. L’histoire de l’Orchestique ( étude de la psychologie des groupes qui appartiennent aux civilisations antéscriptuaires.

Cette histoire contribue à l’homme d’une phénoménologie de l’imaginaire des hommes.

 

b) Les documents de support méthodique

 

Les documents datent de la fin du Paléolithique supérieur qu’on nomme également la magdalénienne qui va de 14000 ans à 8000 ans av J.C. (documents interprétés objectivement)

 

 

 

 

c) L’Orchestique magdalénienne

 

A cette époque, l’homme est un prédateur, chasse, pêche, cueillette, avec les aléas du climat et l’animal est difficile à chasser mais l’homme s’y intéresse.

 

Tout l’écosystème du Paléolithique est basé sur l’animal et les danses vont beaucoup se référer à l’animal.

Du point de vue social, les hommes vivent en hordes qui se déplacent d’un endroit à l’autre, l’habitat est la grotte, ou le campement proche du passage des troupeaux. Les grottes sont devenues pour la plupart des sanctuaires parce que le sentiment religieux existe. (ocre jaune sur les sépultures)

Les historiens pensent qu’il y avait un culte animalier, l’idée d’une danse animalière n’est pas à exclure.

 

d) Quatre documents de référence

 

§La figure de Gabillou

C’est une grotte près de Mussidan en France (Dordogne)

Représentation des ancêtres, des danseurs. Elle date de 14000 ans av J.C. C’est un personnage de 30cm de haut, vue de profil, la tête et le corps sont recouverts d’une dépouille de bison. Les jambes sont humaines et suggèrent un tournoiement sur place.

Pas de certitude sur la datation ni le personnage. Le museau est en pointe et il y a un sexe ithyphallique en rapport avec un état de katharsis, de transe.

C’est un homme qui danse.

 

A cette époque très peu de représentations de femmes alors qu’à l’heure actuelle il y a plus de femmes vues dansées que d’hommes.

 

   §La figure des 3 frères

Découverte par un abbé,  datation 12000 ans av J.C.

Grotte des trois frères dans l’Ariège près de Montesquiou-Avantès.

Se trouve au fond d’une cavité à plusieurs mètres de hauteur. Porte une tenue rituelle, il fait un tournoiement sur lui-même, on a trouvé des imitations, Suède, Afrique du sud, datées d’époques postérieures, peut-être est-ce la figuration d’un mythe, la culture commune de peuples qui auraient migré

ou un flux culturel commun.

Fonction sacrée qui n’est pas qu’une série de mouvements, c’est une communication avec l’au-delà.

 

§La demi-rondelle du Mas d’Azil de Saint-Germain.

Même idée du vertige ® arrivée à l’extase avec le tournoiement.

C’est le fragment d’une rondelle en os. Datation identique à celle des trois frères.

C’est un homme toujours un museau, les bras sont en balancier.

Corps apparemment nu ou recouvert d’une peau de bête.

Gestuelle ® penser que le contenu mental montre une rupture entre le corps et l’esprit.

Corps en dedans  ® dépossession de soi-même.

Hypoventilation signifie moins d’Oxygène ce qui ralenti l’élan biologique… d’où le tournoiement pour être ailleurs.

 

§La Ronde d’Addaura

Datation 8000 ans av J.C.

Gravure de la grotte d’Addaura sur le Monte Pelegrine à l’ouest de Palerme en Sicile.

Groupe debout en ronde, sept autours et deux personnages centraux qui se livrent à des contorsions, l’un semble faire le pont.

Toujours le masque qui renvoie au museau d’un animal.

On pense que le mouvement va de la droite vers la gauche.

Danse chorale ® forme très ancienne de danse.

Recentrement, resserrement de la communauté, représentation de son corps dans l’espace.

Meneur de jeu au centre (comme dans les danses africaines).

Excitation nerveuse réciproque, témoin d’une époque de changement culturel, créer sa danse en forme de ronde, type nouveau de danse.

 

 

 

La Danse au Paléolithique et au Mésolithique est toujours liée à un acte cérémoniel qui met les exécutants dans un acte hors du commun. L’état de dépersonnalisation est favorisé par le port du masque animalier. Le masque se maintiendra longtemps et deviendra l’accessoire de représentation jusqu’au 18ème siècle (dans les ballets de cour). Il sera relayé par le maquillage.

 

A toute culture nouvelle, danse nouvelle et toute danse nouvelle annonce une culture nouvelle.

 

Changement social ® il y a quelque chose qui se passe

La danse contemporaine travaille sur ce qui se passe dans le monde contemporain.

Le temps passe, les statuts et revendications changent et si la danse ne change pas, elle devient inexistante.